Les Agonies Cancéreuses
Les
agonies cancéreuses
J'étais la plaine glacée, le muscle brûlant de la course, l'haleine acérée du vent, l'esprit martial de la meute
Pluie et vent : mon corps se repose.
Sous la grisaille azurée, l'automne brûlait de ses dorures humides, ses effluves sanguines
J'ai l'humeur d'un robinet qui goutte, l'esprit embrouillé d'une armoire à pharmacie...
J'ai enfilé mon kimono, sortis dans le creux de la plaine sous l'automne brouillé, martyrisé à coup de kata la tumeur cancéreuse au genou.
J'avais l'œil d'un ogre et la mâchoire lycanthrope, dévorant les orages de ma vie
Dans ces nuits de cobalt, ces douleurs d'obsidienne, je dansais la boxe de l'ombre...
J'ai allumé des feux maigres pour signaler ma carcasse carcérale.
J'étais au bord de mon ombre, dégueulant tout le roulis de mes amertumes...
Et dans les brumes mauves de la vallée encaissée, j'ai trempé mes mains dans la source boueuse de mon âme décharnée.
J'avançais, le regard dilué dans les sombres plaisirs, mon pas carnassier bousculant vos fades certitudes, troupeaux humides et flasques
Ah ! Lugubre lubricité. Les muses sont déplumées, se roulant clope sur clope dans la pénombre des porches pissotières.
(Ciel de plomb saupoudré d'or, l'automne se faisait alchimiste...)
Du 01/11/2012 Au 12/11/2012
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